CULTURE

La culture, définie par l’UNESCO comme « l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social », englobe bien plus que les arts et les lettres. Elle intègre également les modes de vie, les droits fondamentaux, les systèmes de valeurs, ainsi que les traditions et croyances propres à chaque civilisation. 

Chaque civilisation forge son identité à travers ses codes, ses langages, et construit son histoire en s’appuyant sur ses expériences, récits et légendes. Vous explorerez dans cette salle, les grandes étapes qui ont façonné les origines de la culture et des mythes à travers différentes civilisations du monde. 

Langage

Il est la base de la société humaine, puisque le langage a permis aux civilisations d’évoluer jusqu’à notre époque contemporaine. Retraçons les étapes de ce développement linguistique. 

Selon les experts, le langage est apparu selon deux étapes majeures. 

Premièrement, le genre Homo erectus (il y’a 190 000 ans), ayant connu un succès évolutif significatif, serait le premier à produire une ébauche du langage allant au-delà de la communication gestuelle. Ce “protolangage”, utilisant des sons et des mots-clés, est caractérisé par : 

  • L’usage d’un lexique limité, désignant des personnes, des actions, ou du matériel.
  • Aucune grammaire ni syntaxe.

L’Homo erectus pouvait, par exemple, prononcer des “phrases” suivantes : “bel outil”, “pas cueillir toi”…

Il est la base de la société humaine, puisque le langage a permis aux civilisations d’évoluer jusqu’à notre époque contemporaine. Retraçons les étapes de ce développement linguistique. 

Selon les experts, le langage est apparu selon deux étapes majeures. 

Premièrement, le genre Homo erectus (il y’a 190 000 ans), ayant connu un succès évolutif significatif, serait le premier à produire une ébauche du langage allant au-delà de la communication gestuelle. Ce “protolangage”, utilisant des sons et des mots-clés, est caractérisé par : 

  • L’usage d’un lexique limité, désignant des personnes, des actions, ou du matériel.
  • Aucune grammaire ni syntaxe.

L’Homo erectus pouvait, par exemple, prononcer des “phrases” suivantes : “bel outil”, “pas cueillir toi”…

Reconstitution d’Homo erectus © Hominides

En outre, les scientifiques ont constaté chez tous les Homo une augmentation croissante de la taille du cortex frontal et temporal, soit les centres neurologiques assurant la conceptualisation, la planification et le langage. 

Comment expliquer cette évolution ? Ces changements anatomiques seraient liés à la découverte de l’environnement et à la communication. Ainsi, les techniques utilisées telles que l’invention du feu ou encore la fabrication d’outils auraient sollicité des capacités mentales et sociales poussant au développement cérébral et l’émergence du langage.

Évolution du cerveau chez le genre Homo © Le point.

Finalement, les Homo Sapiens ont créé un langage plus abouti, appelé “la double articulation du langage”, permettant l’organisation de phrases et de mots ayant du sens. Cette perfection du langage trouve son explication dans le besoin de justification, d’argumentation, ou de narration, indispensables à la vie d’une tribu. 

En somme, notre espèce a développé le langage au fil d’un long processus évolutif, grâce à ses capacités cognitives et à un contexte social approprié. Cet apprentissage linguistique fut le terreau d’un nouveau type de communication : l’écriture.

Écriture

Le scribe accroupi. ©Musée du Louvre

L’apparition de l’écriture a marqué un tournant majeur dans l’histoire de l’humanité, symbolisant le passage de la Préhistoire à l’Antiquité. À travers les mers et les continents, elle a révolutionné les échanges entre les hommes : commerce, transmission de savoirs, récits de mythes et d’histoires, ou simples conversations.

Ces deux œuvres vous invitent à plonger dans l’évolution des techniques d’écriture à travers le monde et à explorer leur contexte historique.

Cette statue, datant d’environ 2 500 av. J.-C., a été découverte à Saqqara-Nord, près du Caire, le long du Nil. Elle représente un scribe, figure essentielle de l’Égypte antique, assis en tailleur, écrivant sur un papyrus déroulé de sa main gauche. Les scribes, seuls lecteurs et écrivains d’une société où moins de 1 % de la population était alphabétisée, jouaient un rôle central dans l’administration. Experts en écriture hiératique, plus rapide que les hiéroglyphes, ils utilisaient principalement de l’encre noire à base de suie, mais aussi de l’encre rouge faite d’hématite. Socialement, ils étaient au même rang que les soldats, au-dessus des artisans et commerçants, mais subordonnés aux prêtres et nobles. Ce rôle, souvent transmis de père en fils, était crucial pour l’organisation étatique et le développement du commerce.

Cette planche du XVIIe siècle, issue d’un recueil sur les mythes fondateurs de l’histoire chinoise, est ouverte au Zhouli, le Classique des rites des Zhou. 

À droite, une illustration détaille les objets utilisés par le fonctionnaire des liqueurs sacrificielles, comme un gobelet de laque pour le vin. 

À gauche figure un quadrige orné de plaques de jade, utilisé lors des cérémonies. Imprimée par xylographie, une technique asiatique d’impression utilisant la gravure sur bois comme empreinte pouvant être reproduite par impression.

Cette méthode, pratiquée dès le VIIe siècle en Chine, a permis une diffusion rapide des textes bien avant l’invention de la presse à imprimer en 1450, révolutionnant l’accès au savoir.

Planche des Sept Classiques, édité par Wu Jishi, Chine. © BnF

Diffusion des mythes

“Dante et Béatrice contemplant l'Empyrée” illustration de Gustave Doré, 1855 © Musée de Brou, Ville de Bourg-en-Bresse

Les films fantastiques permettent la diffusion à grande échelle des mythes via l’utilisation d’effets spéciaux. En 1895, le cinématographe des frères Lumière va permettre de réaliser les premiers effets spéciaux. C’est George Méliès qui va le premier, optimiser les capacité de cet appareil en jouant avec la perception du spectateur, pour donner vie à des scènes irréalistes. La technique repose sur différentes méthodes telles que l’arrêt de caméra, le fondu et les jeux d’échelle.

Cette innovation va engendrer la création de départements et studios spécialisés dans les effets spéciaux.

Les mythes sont diffusés également par le biais des jeux vidéo. L’exemple du jeu vidéo God of War, qui s’appuie sur la mythologie grecque et nordique, montre comment les mythes anciens peuvent être réinterprétés et diffusés dans les médias modernes. Le jeu adapte les récits mythologiques grecs, les personnages et les musiques pour les rendre accessibles à un public contemporain.

Récemment, les réalisateurs développent la technique de la caméra sans coupure qui renforce l’immersion.

Ainsi, les mythes sont réactualisés grâce à des technologies modernes, pour  continuer leur diffusion.

Cette innovation va engendrer la création de départements et studios spécialisés dans les effets spéciaux.

Les mythes, présents depuis les débuts de l’humanité, ont joué un rôle central dans la formation des cultures de chaque civilisation, chacune développant et transmettant ses propres récits. Qu’ils soient anciens ou modernes, ils ont toujours captivé et inspiré les peuples, qui par divers moyens ont permis leur diffusion à travers les générations.

La Divine Comédie de Dante Alighieri, poème du XIVe siècle, retrace le parcours de l’auteur guidé par un poète pour retrouver sa bien-aimée, à travers l’enfer, le purgatoire et le paradis de la mythologie chrétienne. Allégorie de la vie de Dante, cette œuvre majeure de la littérature européenne a été illustrée en 1855 par Gustave Doré, utilisant une technique de gravure appelée “gravure de teinte”, jouant sur nuances de gris et contrastes. Doré dessine à la gouache et au lavis sur bois, puis un graveur interprète ses traits en hachures ou pointillés. Ces gravures, représentant l’enfer et l’occulte, ont inspiré des artistes modernes comme Kentaro Miura (Berserk) et des groupes de heavy metal.

Cinématographe des Frères Lumière © Institut Lumières
God of War, 2018 © God of War, Sony

Représentation des mythes dans l’art

La mythologie nordique inclut l’ensemble des mythes et légendes de l’Europe du Nord. L’origine des mythes nordiques est méconnu et flou. 

La plupart de ces mythes étaient transmis oralement avant l’arrivée des chrétiens en scandinavie au Xe siècle. Ce sont eux qui ont principalement documenté ces mythes et légendes en utilisant l’écriture latine. Celle-ci est venue remplacer l’utilisation de l’écriture par runes qu’utilisaient les populations scandinaves et qui n’étaient pas utilisées pour écrire des textes longs. Pour en apprendre davantage sur les mythes nordiques, il faut se tourner vers l’Islande qui a été l’un des derniers pays scandinaves a avoir été convertie au christianisme au XIIè siècle.

Peinture, dessin, sculpture, la mythologie nordique a été une source d’inspiration pour de nombreux artistes qui ont pu illustrer leurs œuvres avec différents symboles comme des gravures ou des runes, utilisées à l’époque comme des totems protecteurs.

Aujourd’hui, la représentation des mythes nordiques est toujours présente même si elle se diffuse à travers le 7ème art avec des films Marvel basant leur héros sur des dieux de la mythologie nordique comme Thor, Odin ou Loki

« Kampf der untergehenden Götter » ou « bataille des dieux maudits », dessin de F. W. Heine représentant le Ragnarök. © Wikimedia Commons

Considérée comme la mythologie la plus prolifique en termes de légendes et de mythes, celle-ci n’a pas manqué d’être représentée sous toutes les formes d’arts possibles. Peinture, sculpture, gravure, statut… Elle est considérée comme la mythologie la plus connue au Monde et influence fortement la mythologie romaine

On peut classer la représentation des mythes grecques en différente catégorie : 

  • les mythes de la création avec le chaos, gaïa, les six titans et les six titanes
  • les mythes des âges avec l’âge D’or (règne de Cronos), l’âge d’argent (ou les humains passaient une partie importante de leur vie dans l’enfance)..
  • les mythes des dieux et des déesses, mise en scène des combats des dieux et des déesses contre des monstres ou encore la mise en lumière de leurs différents pouvoirs divins..
  • les mythes des héros et héroïnes, présentant dans l’art des exploits des demi dieux comme Persée, Héraclès..

Récemment, les réalisateurs développent la technique de la caméra sans coupure qui renforce l’immersion.

Ainsi, les mythes sont réactualisés grâce à des technologies modernes, pour  continuer leur diffusion.

Cette innovation va engendrer la création de départements et studios spécialisés dans les effets spéciaux.

« Artémis (Diane) de Versailles ». Léocharès. Transposition hellénistique du IIe siècle en marbre d'un bronze réalisé vers 330. Restaurations de Barthélemy Prieur, Collections du musée du Louvre © Wiki Commons

Les artistes ont souvent pris pour inspiration les mythes et les légendes afin de créer des œuvres artistiques comme des tableaux, des gravures, des sculptures, des dessins, des poèmes..

La représentation des mythes dans l’art se diffuse depuis des millénaires et prend racines dans toutes les civilisations. Cependant, Il existe différents mythes plus connus et donc plus représentés au fil du temps que d’autres.

La bataille de Thor contre les géants, réalisé en 1872 par Mårten Eskil Winge. © Wikimedia Commons
Valhalla par Max Brückner en 1896. © Wikimedia Commons
Prométhée enchaîné, peinture de Pierre Paul Rubens, entre 1611 et 1618. Philadelphia Museum of Art © Wikimedia Commons
Prométhée enchaîné - Un aigle dévore son foie, Vase à figures noires, vers 560 - 550 avant J.-C., © Wikimedia commons

Il existe tant de mythes différents qu’il est impossible de tous les présenter. L’art a été un moyen de diffusion très important au fil des siècles, il nous permet aujourd’hui d’avoir des preuves et des supports concrets qu’on peut relier à ces mythes et légendes ? 

Et, qui sait, on finira peut-être tous un jour sur un tableau exposé dans un musée dans l’espace ? 

En somme, la culture s’est construite au fil d’un long processus, en s’appuyant sur des fondations comme le langage et l’écriture. Les mythes ont joué un rôle clé dans ce développement.

D’abord transmis oralement, ces récits ont ensuite été relayés par les artistes, qui, inspirés par ces histoires, ont contribué à redonner vie aux mythes anciens, notamment à l’époque de la Renaissance.

Aujourd’hui encore, les mythes restent une source inépuisable d’inspiration.