Innover pour un monde plus durable
Martin Hachet
Chercheur passionné et directeur de recherche au centre Inria de l’université de Bordeaux, Martin Hachet a redéfini ses axes de recherche et d’innovation pour les aligner avec les défis environnementaux. À travers son équipe-projet Bivwac, il explore de nouvelles voies pour concilier progrès scientifique, impact sociétal et respect de la planète.
Un parcours guidé par la curiosité et l'innovation
Martin Hachet, chercheur au centre Inria de l’université de Bordeaux, s’est toujours distingué par son envie d’explorer et d’innover. Après une thèse en informatique et un début de carrière comme attaché temporaire d’enseignement et de recherche, il rejoint Inria, Institut de recherche en sciences et technologies du numérique en 2005.
Son expertise dans l’interaction humain-machine l’a amené à explorer les possibilités offertes par des technologies immersives telles que la réalité augmentée, la réalité virtuelle et l’interaction tangible. Si ces outils sont souvent utilisés dans des secteurs industriels comme l’aéronautique ou l’automobile, il a choisi de les réorienter vers des applications plus responsables, en phase avec les défis environnementaux actuels.
Mais derrière cette réussite académique, Martin Hachet ressent un besoin croissant d’aligner sa carrière avec des enjeux plus grands. « Ce que je fais doit être cohérent avec mes convictions personnelles », affirme-t-il. C’est cette quête de sens qui l’a amené à orienter son travail vers des thématiques environnementales et sociétales.
Placer les enjeux environnementaux au cœur de la recherche
Pour Martin Hachet, le tournant écologique n’a pas été une révélation soudaine, mais un cheminement progressif. Ses convictions personnelles sur la nécessité d’adopter un mode de vie écoresponsable ont naturellement influencé ses choix professionnels. « Ma vie personnelle a eu un impact sur mes recherches, pas l’inverse », confie-t-il.
C’est ainsi qu’il fonde l’équipe-projet Bivwac, qui succède à son précédent projet Potioc. Le nom même de cette nouvelle équipe reflète son engagement : un bivouac symbolise une approche respectueuse de la nature, où l’on cherche à minimiser son empreinte tout en explorant de nouveaux horizons. Pratique à laquelle il est très attaché, car passionné par la nature et la montagne.
À travers Bivwac, Martin Hachet cherche à développer des technologies innovantes, mais avec une responsabilité accrue envers l’environnement. « Il fallait mettre toute notre énergie pour minimiser la catastrophe qui arrive face à nous ». L’essence de ses recherches réside donc dans sa quête de sens. Ce n’est pas tant l’innovation pour l’innovation qui le motive, mais plutôt l’impact potentiel de ses travaux sur les grandes problématiques sociétales et environnementales.
Une vision lucide pour l'avenir
Lorsqu’on lui demande où il se voit dans dix ans, Martin Hachet avoue avoir du mal à se projeter. Entre les crises climatiques, économiques et sociales, il est difficile pour lui d’imaginer l’avenir de la recherche scientifique telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Cependant, il reste optimiste quant à l’évolution des mentalités. « Il y a quelques années, mes idées ont été faites. Aujourd’hui, elles suscitent un intérêt croissant », observe-t-il. Cette prise de conscience, bien que tardive, offre un espoir pour l’avenir.
Avec son équipe projet Bivwac, Martin Hachet travaille chaque jour à construire un pont entre innovation technologique et responsabilité écologique. Dans un monde en quête de solutions, son parcours prouve que la science peut être un vecteur de changement positif, à condition d’être guidée par des convictions fortes et un sens aigu de la responsabilité.
La quête des sens au cœur de la recherche
Pour Martin Hachet, la recherche ne se limite pas à une quête de savoir : elle est aussi une quête de sens, guidée par des convictions profondes et une volonté d’agir pour un monde plus durable. Il incarne une nouvelle génération de chercheurs, à la fois innovants et engagés. À travers ses projets, il montre qu’il est possible de concilier progrès technologique et éthique, tout en adressant les défis majeurs de notre époque. Pour lui, la recherche n’est pas seulement une quête de savoir, mais une responsabilité envers la société et la planète.
Écrit par Maxime Bergeon